À l’époque où Carignan portait encore le nom d’Yvois, Géry y naît de parents chrétiens d’origine romaine. Remarqué par l’évêque de Trèves, Magnericus, il devient diacre. Mais nul n’est prophète en son pays : chassé de sa ville natale, il rejoint Arras, où il est si apprécié qu’il est élu évêque de Cambrai-Arras. Il est alors consacré par l’archevêque de Reims, Gilles.
Saint Géry consacre son épiscopat à l’organisation de son diocèse et à la libération des prisonniers. En 613, le roi Clotaire II, sensible à sa réputation, lui confie la mission de distribuer des dons aux pauvres. Il meurt un 11 août, vers l’an 625, après trente-neuf années d’épiscopat, et repose dans l’église Saint-Médard de Cambrai, qu’il avait fait construire.
On lui attribue de nombreuses guérisons miraculeuses : lépreux, maladies de peau, bétail, phtisie (tuberculose), difformités des jambes. Mais la majorité des prodiges rapportés concernent des libérations miraculeuses de prisonniers et d’esclaves, surtout lorsque leurs maîtres avaient refusé de les affranchir. Pour cette raison, saint Géry est aujourd’hui le patron des prisonniers.