Posant les bases de l’urbanisme moderne dans le contexte de la reconstruction des communes dévastées par la guerre, la loi Le Cornudet de 1919 impose à toutes les villes de plus de 10 000 habitants de définir un plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension intégrant des considérations liées à la desserte des rues principales, à l’adduction d’eau et à l’assainissement.
Avec le retour des habitants qui ont dû quitter la ville à cause des combats, l’impératif de la reconstruction revêt un caractère à la fois urgent et hautement symbolique. La population rentre à Armentières au rythme d’un millier d’habitants par mois et celle-ci veut permettre la renaissance de la commune.
Pour les édifices privés, la loi Le Cornudet impose notamment aux habitants de respecter l’alignement des constructions et le parcellaire d’avant-guerre (si celui-ci n’est pas impacté par un aménagement visant à la modernisation du tissu urbain). Le choix du style est laissé libre. Fortement imprégné du style régionaliste, les architectes qui oeuvrent à la reconstruction des maisons de la rue de Lille font preuve d’une grande créativité, ce qui confère aujourd’hui à cette rue une grande originalité : si la brique est bien le matériau privilégié, la forme des pignons, les ornementations de pierre, les ferronneries et huisseries font de chaque façade des créations uniques.
Crédits images : Archives municipales d'Armentières
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