Occupé depuis octobre 1914 et « débarrassé » de ses derniers occupants civils en janvier 1915, le village de Neuville-Saint-Vaast constitue un important point de défense allemand, puissamment fortifié, fermant l’accès à la stratégique crête de Vimy. En mai 1915, la commune se trouve ainsi au centre de l’offensive française destinée à rompre la ligne de front au nord d’Arras. Le 9 mai, l’assaut des troupes françaises se heurte toutefois à une très forte résistance à l’intérieur du village. Les combats font rage durant quatre semaines. Le 9 juin 1915, le village est entièrement sous le contrôle de l’armée française. En 1917, Neuville-Saint-Vaast sert cette fois de base de départ aux troupes canadiennes dans l’offensive qu’ils préparent contre la crête de Vimy. Ả l’issue du conflit, le village n’est plus qu’un vaste champ de ruines où des milliers de combattants ont perdu la vie.
La commune de Neuville-Saint-Vaast a été complètement reconstruite au lendemain de la guerre. La place du village sur laquelle est situé le Monument aux Morts, a pris le nom de Roland DORGELÈS, auteur du célèbre roman de guerre « Les Croix de bois ». A proximité, sur la façade de la mairie reconstruite, deux inscriptions évoquent les combats et la citation décernée à la commune. L’Ếglise Saint-Laurent, reconstruite dans un style néogothique, a été inaugurée en juin 1925 par Mgr Julien, évêque d’Arras. Plusieurs de ses vitraux rappellent le souvenir de la Grande Guerre. L’un d’eux représente le cimetière de Notre-Dame-de-Lorette. A l’intérieur, de nombreux ex-voto et plaques commémoratives sont également présents. L’édifice a été reconstruit en béton armé. L’inventeur de cette technique de construction, François HENNEBIQUE, est en fait natif du village. Au 64 de la rue du Canada, une plaque précise qu’il y est né le 25 avril 1842.
Crédits images : Bibliothèque nationale de France (BnF)