17-Monument à la gloire de la Division Barbot - Souchez
Monument à la gloire de la Division Barbot
Rue Carnot
62153 SOUCHEZ
Office de tourisme et du patrimoine de LENS-LIÉVIN
+33 (0)3 21 67 66 66
www.tourisme-lenslievin.fr
Béret plat, long manteau, le pas ample et décidé, pas de doute : c’est un chasseur alpin qui se détache au premier plan du monument érigé face au cimetière communal de Souchez.
Il s’agit du « Bayard de la Grande Guerre », celui que sa citation à l’ordre de l’armée reconnaît comme un « soldat sans peur et sans reproche », le général Ernest Barbot, mortellement blessé le 10 mai 1915 au Cabaret Rouge, à quelques pas d’ici.
Né à Toulouse en 1855, sous-lieutenant à 22 ans, le futur général ne connaîtra pas une carrière fulgurante : il a 57 ans quand il accède au grade de colonel.
En 1914, il semble plus près de la retraite que de la promotion.
Mais la guerre va révéler ses qualités.
Le Bayard de la Grande Guerre.
Après s’être illustré dans les Vosges, il débarque en Artois en octobre 1914, à la tête de la 77e division de chasseurs alpins. Les protagonistes viennent de se lancer dans « la course à la mer », chacun voulant tourner l’ennemi.
Les Allemands menacent Arras.
Dans les faubourgs de la ville, les chasseurs de Barbot affrontent la poussée ennemie : « Moi vivant, on ne reculera pas ! », lance le général à ses hommes.
Et ils ne reculent pas. Barbot devient « le sauveur d’Arras » en repoussant les Allemands vers le Nord.
Ces derniers prennent alors pied sur les hauteurs de Notre-Dame de Lorette et Vimy et envahissent le Bassin minier.
Lors de la seconde bataille d’Artois, lancée en mai 1915 contre les positions allemandes sur les collines de l’Artois, Barbot et ses chasseurs s’illustrent encore devant Souchez.
Mais le 10 mai, le général est mortellement blessé à la tête de ses troupes.
Ses chasseurs prendront Souchez en septembre mais la crête de Vimy et le contrôle de la plaine de Lens restent aux mains des Allemands.
La popularité d’Ernest Barbot tient à sa bravoure, à sa simplicité - toujours vêtu comme un « poilu » - et à l’affection qu’il portait à ses hommes.
Sa modestie se reflète dans le monument de Souchez, dédié à toute « la division Barbot » et non à son seul chef.
Le Général repose aujourd’hui à l’entrée de la nécropole de Notre-Dame de Lorette dans une tombe semblable à celle des simples soldats qui l’entourent.
Pour aller plus loin...
La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html