

Entre les deux guerres, l’industrie mulhousienne a eu du mal à se réinsérer dans l’économie française. Sur fond de crise mondiale apparaissent d’importants remous sociaux opposant le parti de l’ordre et celui du mouvement, qui permit en 1925 l’élection d’Auguste Wicky, premier maire socialiste de Mulhouse. Il a promu une oeuvre sociale sans précédent et procuré du travail à des milliers de Mulhousiens, à la faveur de grands chantiers (régulation de la Doller, espaces verts…). Des programmes de logements entre 1928 et 1936 ont sensiblement amélioré les conditions de vie (cités Wolf, Haut-Poirier, Drouot). Auguste Wicky intervint également dans le domaine de la santé et initia d’importants travaux de voirie. Deux grandes églises furent érigées : Sainte-Jeanne d’Arc en 1935, oeuvre de l'architecte Kirchacker et Sainte-Thérèse en 1940. Exilé en Lot et Garonne par l’occupant nazi, Auguste Wicky reprit son poste de maire à la Libération, avant de démissionner en 1946 pour raisons de santé.