

Le berceau de cette communauté de femmes serait, à la fin du 12e siècle,
la ville de Liège.
Les Béguines furent installées à Rouen en 1260, elles reçurent l'appui d'un de ses proches l'archevêque de Rouen Eudes Rigaud proche compagnon du roi Louis IX (saint Louis) qui “en sema presque partout dans son royaume”.
Les Béguines étaient des veuves ou des célibataires, nobles ou roturières, qui décidaient de leur plein gré de vivre en communauté sans être dans un couvent et sans à avoir à prononcer de voeux. “Elles menaient une vie religieuse simple et pratique, un partage de la vie entre la prière et le travail, une volonté de se mettre au service des déshérités.” (1). Elles dépendaient, non des autorités ecclésiastiques, mais du roi de France qui leur versait une rente.
Leur béguinage originel se trouvait au début de l’actuelle rue de Vieux-Palais; Mais les Béguines en furent expropriées lors de la construction de la forteresse par le roi Henri VI d’Angleterre, et elles s'installèrent en
1444 dans la rue alors nommée Saint Vigor. En 1631, elles sont remplacées par les Bénédictines. De leur présence, il ne reste qu'un vestige de la chapelle transformée en logement.
(1) Pierre Héliot Histoire des ordres et congrégations séculières T.VIII, p.6.