

La forte personnalité de Marguerite Spoerlin s’est exprimée dans son talent de femme de lettres. Sa mère Marguerite Spoerlin-Baumgartner (1762-1852), a édité en 1811 le célèbre « Oberrheinisches Kochbuch », publié en français en 1839 sous le titre « La Cuisinière du Haut-Rhin ». Orpheline de père à trois ans, Marguerite passa son enfance en Suisse. Surnommée Tanti par ses neveux, elle s’est consacrée à trois genres littéraires : des romans sous le pseudonyme de Meta Sanders, des récits historiques et des recueils de souvenirs. Très jeune, elle a écrit un recueil de nouvelles : « Elsässiche Lebensbilder ». En 1840, elle fit paraître en Suisse « Expériences dédiées à mes jeunes sœurs », relatant des scènes de la société provinciale mulhousienne. Le scandale provoqué par cet ouvrage incita son beau-frère Jean Zuber à faire détruire le stock de livres pour étouffer l’affaire.