

Alfred Koechlin a dirigé l’usine d’impression sur tissus Koechlin Frères à Mulhouse, devenue Steinbach, Koechlin & Cie, suite à son association en 1854 avec son beau-père Georges Steinbach. Chef de l'opposition républicaine libérale à Mulhouse sous le Second Empire, il fonda le journal clandestin « La ligue d’Alsace ». Il apporta son aide aux exilés républicains réfugiés en Suisse. En septembre 1870, membre de la commission municipale qui administra Mulhouse, puis en 1871, élu député du Haut-Rhin, il siégea parmi les républicains modérés de centre-gauche à l’Assemblée nationale de Bordeaux. Opposé au Traité de Francfort, il démissionna pour protester contre l’abandon des départements annexés. A la tête d’un mouvement clandestin, il organisa en 1871 depuis Bâle un réseau de passeurs. Ses funérailles donnèrent lieu à une manifestation patriotique contre l’Annexion, où Auguste Scheurer-Kestner lut un éloge de Léon Gambetta. Le socle de la majestueuse sépulture est gravé d'un vibrant hommage patriotique dominant une couronne de laurier : Sept mille deux cent soixante trois citoyens à Alfred Koechlin.