



Continuons sur votre droite, direction l’hôtel de ville d’Albert !
Initialement, l'Hôtel de Ville d'Albert fut érigé au cœur de la ville, sur la place d'Armes. Mais la Première Guerre mondiale, avec son déluge de fer et de feu, brisa l'âme de cette cité et de son symbole. En 1916, la ville fut dévastée par les bombardements, et l'Hôtel de Ville, joyau de l'architecture locale, s'effondra, laissant derrière lui un vide lourd de sens.
Cependant, la lumière de la résilience s’alluma. Après la guerre, le rêve de reconstruction prit forme, une promesse de renaissance inscrite surtout dans les briques. Ici, au Pays du Coquelicot, on parle surtout « d’Art Déco Régionaliste » !
En 1932, sous le regard bienveillant d'Albert Lebrun, Président de la République, un nouvel Hôtel de Ville, plus majestueux que jamais, vit le jour. En effet, le président de la République de l’époque, Paul Doumer, devait être présent mais il fut assassiné le 07 mai 1932 à Paris. Trop tard pour changer la plaque déjà gravée, le jour de l’inauguration le 01 août 1932 arrive à grands pas !!!
Il paraîtrait qu’on aurait retourné la plaque d’inauguration initialement gravée au nom de Doumer pour la graver au dos, au nom de Lebrun.
L’architecte breton Alexandre Miniac et l’architecte Benjamin Maneval, visionnaires audacieux, mêlèrent à la perfection l'héritage néo-flamand aux lignes audacieuses de la modernité, créant un édifice d’une beauté rare et intemporelle.
L’Hôtel de Ville s’élance aujourd’hui avec fierté, son Beffroi majestueux dominant la ville à 64 mètres de hauteur. Son carillon de style Westminster, tel une symphonie divine, fait écho tous les quarts d’heure, tissant la toile sonore de la vie locale.
La façade, parée de bas-reliefs envoûtants, raconte les légendes d’antan et les épopées qui ont façonné cette terre. Chaque pierre semble murmurer les souvenirs d’une époque révolue, mais toujours vivante dans l’âme de la ville. Ils rappellent les activités laborieuses de la ville avant-guerre notamment son côté rural avec les travaux dans les champs (labourage, moisson…) et les travaux des artisans qui travaillent à la force du poignet (maçon, ébéniste…). Aux deux extrémités, ils rappellent l’épisode de la première Guerre Mondiale avec à gauche le départ du mari, du père et la femme qui tient son bébé dans les bras et à droite le retour de cet homme 4 ans après, à la fin de la guerre ! On peut voir l’enfant qui a grandi et à quel point cette maudite guerre a touché toutes les familles !
Admirez ce merveilleux portail en fer forgé annonçant le style Art déco également à l’intérieur.
Remarquons au-dessus de cette porte, le V et la A entrelacés, signifiant Ville d’Albert.
Empruntez les marches telle une star d’un film des années 20 et maintenant, vous vous trouvezdans le hall d’entrée de l’hôtel de ville, face à ce splendide escalier d’honneur, lui aussi en fer forgé, donnant le ton de l’élégance intérieure.
Avec un peu de chance et un grand sourire, vous aurez peut-être l’occasion de monter et d’accéder à la salle du Conseil avec ses prodigieux lustres de style Art Déco. Les incroyables fresques de Raymond Moritz représentent l’Enseignement, la Justice, les Sports et les loisirs.
Une idée du décorateur qui permettrait au Conseil municipal de prendre les bonnes décisions en ne favorisant pas un thème plus qu’un autre.
Bienvenue maintenant dans la salle des mariages avec ses lustres tous impressionnants !
Ça donne envie de se marier à Albert, n’est-ce pas ?
Moritz a fait le choix de dessiner une allégorie de la vie qui évoque cette fois-ci le thème de la famille : La rencontre, les fiançailles, la naissance d’un enfant, puis les enfants qui grandissent au fil des saisons et les principaux moments de la journée.
Ce n’est pas le moment d’organiser votre mariage, dirigez-vous vers l’extérieur. A votre droite, vous trouverez un bâtiment très grand, il s’agit du Collège Pierre et Marie Curie.
Oui