
Quelle sensation étrange ! Tout cet enchevêtrement de branches mortes et vivantes, ces arches traversant le sentier, ces plantes aux feuilles gigantesques et aux fruits crochus… Attendez-vous à voir surgir quelque sorcière ou lutin ! Voilà ce que serait l’ensemble du marais, si l’Homme n’intervenait pas pour maintenir des zones plus ouvertes qu’ici.
Dans tout l’espace atlantique, les milieux naturels évoluent vers le stade ultime de forêt. Seules certaines conditions climatiques, chimiques, de relief ou de sols, peuvent empêcher ce degré de couverture végétale ultime. Et bien sûr aussi, l’intervention humaine, qui ouvre des zones pour l’agriculture, l’urbanisation ou l’exploitation forestière. La mosaïque d’habitats naturels du marais n’existerait pas si personne ne s’était mis en quête de les défricher afin de produire des cultures, ni si rien n’était fait aujourd’hui pour les maintenir en état.
Est-ce une perte de laisser tout ce bois mort à terre ? Non bien au contraire, cela favorise une grande biodiversité de champignons et d’insectes.