
Dans ce fouillis végétal, naît la source principale du marais. Tout semble immobile. Et pourtant, un fort courant jaillit sous la couche d’eau. Entendez-vous un bruit de cascade en provenance du ruisseau ? Ce n’est qu’une petite partie des eaux de la source qui se déversent par-dessus un barrage. Ici, l’eau peut s’étaler dans toutes les directions, dont celle de la roselière.
Ses eaux sont très anciennes, bien qu’elles soient entrées sous terre à peu de distance. Elles ont pénétré une roche particulière, composée d’une multitude de petites poches de minéraux prêtes à se dissoudre. L’eau se faufile lentement dans ce dédale, se chargeant progressivement de minéraux. A la faveur d’une fissure, elle remonte en surface, ici à la source : c’est un puits artésien. Arrivée à l’air libre, l’eau dépose son chargement dissous sous la forme d’une roche : le tuf, né de la source. Toutefois, l’eau reste encore très minérale.