
Les Juifs raflés en Deux-Sèvres dans la nuit du 31 janvier 1944 par des policiers et des gendarmes français sont regroupés dans les locaux d’une manufacture de chaussons. Ils sont au nombre de 70 contre 108 prévus. Dix, hospitalisés, sont déclarés intransportables par des médecins, notamment le Dr. Marboeuf. Deux enfants, Michel et Maurice Hagouel, parviennent à s’évader du dépôt avec l’aide de M. et Mme Poteau, oncle et tante, et la bienveillance du brigadier de police Maurice Gendreau et du gardien de la paix Aimé Maindron. Ils furent tous les deux sanctionnés disciplinairement par le commissaire de police Jean Ligné, sanctions aussitôt aggravées par l’intendant régional de police Jean-Marie Lemoine. 58 sont transférés au camp de Poitiers le 2 février par le train de 15h30, puis à Drancy le 3 février 1944 et déportés le 10 février par le convoi n° 68 à Auschwitz-Birkenau.