
La dictature de Pétain s’appuie sur une fonction publique épurée : Juifs, francs-maçons, adversaires politiques sont révoqués. Dès 1941, la quasi-totalité du corps préfectoral est renouvelée. Un serment de fidélité personnelle à Pétain est exigé. À Bouché-Leclercq succèdent Roger-Machart (11/41-02/1943), Chopin (02/43-10-43) révoqué par Laval, enfin Monzat (02/43-01/44) et Gomot, deux collaborateurs zélés. L’autorité préfectorale est renforcée par la suppression des conseils généraux élus et la nomination des maires des communes de plus de 2 000 h. Tous les services locaux de l’État sont placés sous leur tutelle. Eux-mêmes dépendent de préfets régionaux institués en avril 1941 par Vichy, en l’espèce le vice-amiral Louis Bourgain, Préfet de la Vienne et de la région de Poitiers jusqu’en 1944. Il incombe aux préfets de faire appliquer les lois de Vichy et les ordonnances des Allemands.