
Dès 1941, les Allemands procèdent à des arrestations isolées de Juifs. Ainsi Friedel Kœnigsberg, réfugiée juive de nationalité allemande avec ses parents et ses deux sœurs, vendeuse, née le 19 mai 1920 à Berlin, est-elle arrêtée par la Feldgendarmerie le 19 novembre 1941 pour infraction aux instructions de la Kommandantur de Niort. Incarcérée à la maison d’arrêt de Niort, elle est transférée au camp de la route de Limoges à Poitiers par arrêté du préfet des Deux-Sèvres en date du 5 décembre 1941. En 1942, commence la déportation des Juifs de France vers les centres de mise à mort. Le premier convoi quitte Drancy le 27 mars. Friedel Kœnigsberg est déportée sans retour par le convoi n° 8 parti d’Angers le 20 juillet 1942 à destination d’Auschwitz-Birkenau. Sur les 831 déportés parmi lesquelles 390 femmes, une fillette de 13 ans et 3 nonagénaires, 14 survécurent.