
Chaque FK dispose d’un tribunal militaire pour juger les individus accusés d’actes préjudiciables aux autorités d’occupation. Il peut dessaisir la justice française, même lorsque celle-ci a déjà rendu son verdict. Dans les premiers temps, les jugements sont rendus par la FK 605 de la Roche-sur-Yon. Les communistes Eugène Poupot, Roger Dejameau et Jean Ravard, déjà condamnés par le tribunal correctionnel de Niort pour avoir peint en juillet 1941 avenue de Paris des slogans antinazis, sont rejugés. Condamnés à la déportation, les deux premiers ne reviendront pas. En 1942-1943, c’est le tribunal de la FK de Niort qui condamne à mort Raymond Gendrot (détention d’armes), Louis Girault (détention d’armes, homologué résistant), Lucien Brun et Léon Jean, deux résistants communistes, et Julien Schutee-Schwarze, un déserteur autrichien de la Wehrmacht. Ils sont fusillés à Chizon de Sainte-Pezenne.