
Samedi 22 juin 1940, vers 19h, venant de Thouars occupée la veille, les troupes allemandes font leur entrée à Niort, déclarée ville ouverte (non défendue) comme toutes les communes de plus de 20 000h. Des blindés stationnent place de la Brèche, dans une ville submergée par l’exode des réfugiés, notamment des Ardennais. Le pharmacien Pierre Bruneteau dont l’officine est en bas de l’avenue de Paris témoigne : « Ma petite ville de 28 000 habitants vient d’être prise en dix minutes par dix motocyclistes et deux automitrailleuses […] Une foule compacte entoure une chenillette au coin d’[un] cinéma. Un officier allemand, debout dans la voiture, examine une carte routière […] On s’extasie devant le matériel de guerre allemand. […] Quelques excités sont presque réjouis. » Le même jour, l’armistice demandé par Pétain, nouveau chef du gouvernement, est signé dans la clairière de Rethondes.