
Niché au creux des falaises et installé en bordure du Célé, Marcilhac doit son existence à la présence d’une ancienne abbaye romane. Repérable à son haut clocher, elle constitue le noyau autour duquel se regroupent les habitations. Le premier rang de maisons entourant les vestiges du monastère suit une ligne rectangulaire, souvenir du mur de clôture isolant jadis les religieux.
Le lent déclin du monastère et son isolement des grandes voies commerciales ont limité le développement du village. Il conserve un caractère profondément rural, le paysage pour écrin. Au pied du clocher s’étendent les ruines romanes de l’abbaye Saint-Pierre, largement rebâtie dans un style gothique après la guerre de Cent Ans. Le grand toit à l’arrière correspond au transept de l’église. A sa gauche se trouve la salle capitulaire, un temps convertie en grange. Plus loin, un haut toit pointu signale la résidence des abbés, édifiée au 15e s. Le cloître aujourd’hui disparu se trouvait entre ces édifices.
Sur le chemin du retour, on peut apercevoir dans la chapelle du hameau de Pailhès un chapiteau roman provenant de l’abbaye. Il sert désormais de bénitier.