
Immanquable, une caselle associée à une citerne à ciel ouvert accueille le randonneur. Elle est littéralement perchée sur des rochers formant un lapiaz. Ce relief superficiel, propre aux paysages calcaires, est en général masqué par le sol. Il a ici été dégagé, sans doute au 19e s., par des prospecteurs à la recherche de phosphate.
Le calcaire est imperméable mais fissuré. L’eau de pluie, avec le CO2 et les acides du sol, s’infiltre dans ces fissures et les élargit en dissolvant et sculptant la roche. Les résidus insolubles comme l’argile restent en surface et contribuent au développement du sol. Au cours des temps géologiques, du phosphate y a été piégé. Fin 19e s., ce minerai a été activement exploité plus au sud sur le causse de Limogne. Les prospections menées localement entre l’igue du Facteur et le Suquet sont parmi les témoignages les plus septentrionaux de cette fièvre du phosphate.