Située au centre d’une petite place, l’église paroissiale Saint-Christophe se compose d’une imposante tour occidentale gothique, principalement du XVe siècle bien qu’achevée en 1512, et d’un nouveau sanctuaire néogothique construit en 1906 sur les plans de l’architecte Constant Sonneville en remployant d’importants vestiges de l’édifice précédent. Apparentée à celle de l’église classée Saint-Antoine l’Ermite à Pottes, la haute tour en pierre de Tournai de grand appareil compte six niveaux accusés par des cordons-larmiers et raidis par des contreforts d’angle dégressifs. Sur un soubassement terminé par un chanfrein en doucine, elle s’ouvre au rez-de-chaussée d’un portail en arc brisé encadré d’un tore et d’une baguette à base prismatique. Il est surmonté d’une grande baie de même caractère au premier étage. Une petite baie carrée sous archivolte droite amortie éclaire le troisième niveau. Au-dessus des quatrième et cinquième niveaux aveugles, l’étage des cloches est percé d’ouïes hautes et étroites. À l’angle, une tourelle d’escalier semi-circulaire se termine par un petit comble à la base de la flèche. Sommant les contreforts, des encorbellements circulaires où posent quatre clochetons octogonaux ardoisés cantonnent une grande flèche de même forme. À l’intérieur, le rez-de-chaussée est couvert de voûtains de briques sur ogives en pierres profilées, reçues par des culots prismatiques. Édifiée en briques avec bandeaux de pierre, la nef centrale est flanquée de bas-côtés, d’un transept non saillant et d’un chœur plus bas à chevet plat, encadré de chapelles éclairées de fenêtres néogothiques groupées par deux ou par trois. Au nord, la partie inférieure du transept intègre le soubassement en moellons antérieur, de même qu’une porte en arc bombé sur jambages irréguliers. Au-delà, le bandeau ancien est également conservé au niveau des seuils, ainsi que les maçonneries en briques et leur soubassement appareillé. À l’intérieur, la nef centrale de trois travées est limitée par deux rangs de colonnes en pierre de Tournai, datant probablement du XVIIe siècle: bases octogonales, chapiteaux typiques du gothique hennuyer. La couverture est quant à elle néogothique en berceau lambrissé sur l’ensemble.
Classement comme monument le 14 septembre 1934