



Origines et dépendances : Abbaye bénédictine fondée au VIIᵉ siècle, attestée en 870, relevant paradoxalement de l’évêque de Toul dès 910, puis revenue sous l’autorité de Langres vers 1005.
Épisode cistercien : Affiliée à Cîteaux en 1147 (probablement grâce à saint Bernard), soumise à l’abbaye de Tart. Période marquée par un début fervent (abbatiat d’Adeline I, nièce de saint Bernard), puis par le retour des coutumes bénédictines et des conflits internes. En 1233, l’évêque de Langres reprend le contrôle et met fin à l’expérience cistercienne : la « greffe » n’a pas pris.
Retour au bénédictinisme : Après 1233, Poulangy devient une abbaye bénédictine sous forte tutelle épiscopale. Dès 1296, l’évêque contrôle les nominations et les revenus, ce qui provoque des tensions constantes avec les abbesses jalouses de leur indépendance. Trois prieurés en dépendaient (Mont-le-Franois, Vaudey, Orimont).
Patrimoine et temporel : Le temporel est mal connu, mais attesté par quelques revenus, dons de terres et exploitations agricoles (granges, moulins) principalement dans la vallée de la Traire et aux environs.
Architecture et traces matérielles : L’abbaye médiévale a disparu (détruite à la Révolution, y compris l’église abbatiale et l’enceinte). Restent seulement le porche monumental, la porte du Chapitre et quelques maisons. L’ensemble formait un vaste rectangle clos, organisé en deux cours (abbaye d’en bas et abbaye d’en haut), avec cloître, cimetière, palais abbatial, jardins et étang.