




Depuis le gouffre de Fontaine-de-Vaucluse, où jaillit la Sorgue, la rivière s’écoule en un seul bras. Mais ici, en 1852 sous Napoléon 3, fut entérinée la décision de subdiviser les eaux afin de garantir les débits nécessaires au fonctionnement des minoteries et des usines de L’Isle-sur-la-Sorgue. La canalisation de la rivière a commencé dès le XIIe s. afin d’assécher les marécages et de profiter au mieux de la force motrice de l’eau, pour les roues à aubes des moulins à papier notamment. Les aménagements successifs sur la Sorgue lui ont donné la particularité d’avoir plus de bras et de réseaux parallèles vers sa confluence qu’à sa source ; tout le fonctionnement inverse d’une rivière naturelle ! Ce dense réseau hydrographique augmente le nombre d’habitats différents et favorise la biodiversité, accrois la qualité de l’alimentation des nappes souterraines, puis minimise le risque de crue.