



Au Colorado provençal, l’exploitation de l’ocre dans des carrières à ciel ouvert s’est déroulée de 1871 à 1991. Une particularité de ce site réside dans l’usage ingénieux de l’eau : stockée dans des puisards (réservoirs), elle était ensuite envoyée sous pression jusqu’aux fronts de taille.Les parois étaient alors lavées à la lance. Le mélange d’eau, de sable et d’ocre s’écoulait par gravité à travers un réseau de rigoles et d’aqueducs jusqu’aux bassins de décantation. En chemin, le sable, plus lourd, se déposait naturellement, notamment dans des batardeaux (pièges à sable), tandis que l’eau chargée d’ocre poursuivait sa route. Dans les bassins, l’ocre finissait par se déposer au fond. Une fois l’eau évaporée, comme dans un marais salant, les ocriers découpaient la pâte d’ocre en briques, qui étaient ensuite séchées puis transformées.