Fin octobre 1914, l’armée belge inonde les plaines de l’Yser en ouvrant les écluses afin de contrer toute avancée allemande sur la côte de la Mer du Nord. Ainsi prend fin « la course à la mer » au cours de laquelle se sera progressivement dessinée la ligne d’un front de part et d’autre duquel chaque camp allait entamer une longue guerre de position.
Passant à quelques kilomètres de la ville d’Ypres, le front forme un saillant dans les positions allemandes autour de la riche cité drapière.
Ypres verra ainsi se jouer à ses portes 5 sanglantes batailles et devenir cette « ville martyre » dont la défense deviendra la symbole de la résistance des Alliés face à l’envahisseur allemand.
Le front au 15 novembre 1914 en Belgique et dans la Région Nord - Pas-de-Calais
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Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
La seconde bataille d’Ypres commence le 22 avril 1915 avec, lancée par les Allemands, la première attaque au gaz de l’histoire. Première arme de destruction massive mise en œuvre, elle sème la panique et fait des milliers de victimes, surtout françaises et nord-africaines.
La troisième, la plus meurtrière, est déclenchée par l’armée britannique à l’été 1917 et s’achève au bout de cent jours à Passchendaele.
Il faut attendre septembre 1918 pour qu’Ypres soit enfin dégagée.
Au total, ces combats ont fait environ un demi-million de morts, touchant toutes les composantes nationales des armées qui y ont été mobilisées. Leur sacrifice est rappelé dans plus de 140 cimetières militaires et mémoriaux, comme le Menin Gate Memorial (Mémorial de la Porte de Menin) édifié à la mémoire de 54 360 soldats - portés disparus - de l’armée britannique.
C’est suite à la perte d’un de ses amis dans le secteur que le lieutenant canadien John Mac Crae composera son plus célèbre poème « In Flanders Fields » (Dans les champs de Flandres).
Cette composition a depuis donné son nom au musée installé dans la Halle aux Draps d’Ypres, reconstruction à l’identique de la bâtisse du XIIIème siècle.
Une promenade autour d’Ypres
www.ww1westernfront.gov.au/french/ieper/a-walk-around-ieper.php
À cet endroit précis, votre guide personnel : Les Halles aux draps, Ypres (source gouvernement australien)
www.ww1westernfront.gov.au/audio/on-this-spot-cloth-hall-ieper-fr.mp3
Le cimetière de Tyne Cot – Zonnebeke, en Belgique
www.ww1westernfront.gov.au/french/zonnebeke/visiting-tyne-cot.php
L'hommage du Tour de France 2014 avec 4 vidéos
Sur les pentes du Kemmel, surnommé en 1918 « le mont chauve » tant il a été ravagé par les combats, un ossuaire regroupe les restes de 5 294 soldats français, tombés pour la plupart dans la bataille du Mont et dont seulement 57 ont pu être identifiés.
Au sommet de la colonne qui marque son emplacement se tient l’animal emblématique de la France : le coq.
n poursuivant vers le sommet du mont, un imposant « monument aux soldats français » rappelle également le sacrifice des troupes qui ont combattu en Belgique. Il est orné d’une statue du sculpteur armentiérois Adolphe Masselot qui, bien que représentant la déesse ailée de la Victoire, dégage dans son regard une grande mélancolie qui vaut au monument d’être également appelé « l’ange triste du Mont Kemmel ».
Lors de la "course à la mer", Dixmude est défendue par la Brigade des Fusiliers Marins, par une Brigade de la 3ème DI Belge et, à partir du 26 octobre 1914, par les tirailleurs sénégalais du 4ème bataillon du Maroc et du 1er bataillon d'Algérie.
Les troupes franco-belges résistent du 16 octobre au 10 novembre 1914 et se retranchent derrière l'Yser à cette dernière date, après avoir abandonné Dixmude.