



Dès la fin du XIe siècle, l'église devient un lieu de vie pour des chanoines. Un ensemble canonial est construit peu après, marquant le début d'une longue histoire architecturale. De l'église romane du début du XIIe siècle subsistent la partie basse du chœur et son déambulatoire, ainsi que la crypte sur laquelle ils reposent. Le chœur est fermé par neuf grilles romanes, parmi les plus anciennes du centre de la France, et qui présentent une grande variété de motifs décoratifs.
Dès le XIIIe siècle, les chanoines entreprennent un chantier de reconstruction de l'église dans le style gothique. La façade occidentale est la première à être érigée. Une vaste nef bordée de bas-côtés est ensuite construite, suivie du chœur surélevé et voûté d'ogives vers 1250. Le portail, sculpté dans le calcaire de Chauriat, témoigne d'un art de transition entre le roman et le gothique.
Au fil des siècles, entre le XIVe et le XVIIe siècle, différentes chapelles sont ajoutées le long de la nef et du chœur. La chapelle du Rosaire, sur le côté sud-est du déambulatoire abrite un décor exceptionnel de peintures murales. Une mise au tombeau, autrefois dans la chapelle du Saint-Sépulcre et aujourd'hui dans la nef, témoigne de la piété et du raffinement de la sculpture à la fin du Moyen Âge et au début du XVIe siècle.
L'église collégiale, classée monument historique en 1862, témoigne de l'histoire architecturale et religieuse de la région.