Au village, les hommes travaillaient pour subvenir au besoin de leur famille. L’été, ils étaient aux champs ou dans les carrières de grès ; l’hiver venu, c’était la période du bûcheronnage. En plus des tâches quotidiennes, les femmes participaient également à l’apport de revenus en travaillant à domicile. A Eschbourg, les femmes tricotaient. Parfois, elles se réunissaient pour travailler, ces moments de partage étaient également l’occasion de discuter et laisser libre cours aux commérages ! Tout comme les jours de lessive autour du lavoir, le tricot était un moment de convivialité pour les habitantes du village.
Au fil du temps, le tricot est devenu une véritable industrie manufacturière : chaussettes, chaussons, layettes, bonnets, gants, grenouillères…il y en avait pour tous les goûts ! Les tricoteuses travaillaient des tissus différents : laine, angora, soie… Les matières premières étaient fournies par les commanditaires : les grandes usines de Phalsbourg ou de Lutzelbourg en Lorraine et d’autres plus éloignées. Le développement de cette industrie entraîna l’ouverture de dépôts dans le village : rue du Moulin, rue Principale, rue des Vergers… C’est dans la rue Principale que le premier dépôt fut ouvert, dans la maison de la sage-femme, qui fournissait des vêtements pour bébés.
Écoutez plusieurs habitants du village parler du tricot et d'un objet utilisé pour tricoter, l'affiquet :