Le quartier, situé au sud de l’abbaye, au bord du canal de dérivation de la Sèvre Niortaise créé par les moines, permettait, dès le XIè s., le nettoyage des peaux, disposant ainsi d’un courant d’eau important. A cause de ses nuisances olfactives, la trentaine de tanneries, marginalisée par la population, était implantée « hors les murs » de la ville. Chacune disposait d’un hangar, de 3 ou 4 fosses, de 2 ou 3 cuves. Près du pont Charrault, treize moulins à tan (usage de poudre d’écorce pour rendre les peaux imputrescibles) tournaient encore au début du XVIIIè s. Les maisons à étages servaient de séchoir à peau.
Les 8 tanneurs travaillaient tous à domicile et fournissaient vingt-huit cordonniers. La dernière industrie a fermé en 1889. Grâce au maire Camille Lemberton, qui a créé un passage avec escalier, cet havre de paix fleuri, le quai des Tanneries, est depuis accessible aux promeneurs.