Surplombant le village, l’église simultanée Saint-Jacques a été classée au titre des Monuments Historiques en 1938 en raison de la qualité de son architecture. L’église a connu différentes époques de construction. Son origine remonte au début du XIIe siècle, époque où la tour-clocher et la nef ont été édifiées dans un style roman. Ancienne fortification, cette tour romane carrée s’élève à 16,8m. Le chœur roman fut remplacé en 1470 par un chœur gothique, tel qu’on peut le voir aujourd’hui. Ce chœur émane de la volonté du dernier comte de Lichtenberg Jacques le Barbu, de construire sa chapelle funéraire. Il y fut enterré au début de l’année 1480. La clef de voûte du chœur, qui porte les armes des seigneurs de Lichtenberg, est flanquée d’une tête d’homme barbu en relief, qui serait celle de Jacques le Barbu. Des éléments de son monument funéraire ont été retrouvés lors de la reconstruction de la sacristie en 1949.
L’église connu plusieurs périodes de destructions, à la Révolution et lors de la seconde guerre mondiale. Au moment de sa reconstruction, on ajouta le bâtiment de la sacristie et du local abritant l’orgue. Le tronc, réservé aux catholiques, porte la date de 1699. Après l’introduction de la Réforme en 1571 par Philippe V de Hanau, le principe de simultaneum fut institué en 1693.
En 1970, à la suite de la célébration du 500ème anniversaire de la mort du comte Jacques et du début du comté de Hanau-Lichtenberg, trois des cinq vitraux du chœur furent rénovés par maître Ernest Werlé de Haguenau. Le centre de l’œuvre représente les Noces de Cana où l’eau fut changée en vin. Le couple de ces Noces porte les traits du comte Jacques et de sa concubine Barbara.
Écoutez cet habitant pour en savoir plus sur le tombeau de Jacques le Barbu, le dernier comte de Lichtenberg :