Cette église notre-dame, originellement connue sous le vocable de saint-marcellin, est un bel exemple de l’art roman tardif de la moyenne vallée du rhône.Dans le diocèse de Valence, dépendante de l’abbaye de Saint-Chaffre en Velay et administrée par le prieur de Saint-Marcellin,l’église paroissiale Notre-Dame d’Étoile connutdeux grandes phases de construction : la première tranche au début du XIIe siècle pour la nef, puis à la fin du XIIe/début XIIIe siècle pour le choeur (datation selon des sources écrites). De cette seconde période datent les chapiteaux sculptés de la croisée du transept et le porche de l’édifice. Le remarquable décor des chapiteaux, notamment ceux des piédroits du porche monumental à tête de lion, témoigne d’un savoir-faire régional que l’on retrouve dans des églises du département de la Drôme (Alixan, Die et Valence). Ces décors proviendraient probablement du même atelier valentinois qui exerçait au début du XIIIe siècle. Par son style harmonieux, ce portail latéral s’apparente à celui de l’église de Saint-Trophime d’Arles. L’originalité du lieu perdure dans les nombreuses retombées en sifflets qui marquent l’un des rares exemples locaux. Originellement pointu, le clocher fut rehaussé de deux niveaux, vraisemblablement au XVIIe siècle. Une charte des libertés fut gravée le 21 février 1244 sur le tympan du porche de l’église. Cet affichage public témoigne de la générosité du comte Aymar et des privilèges accordés aux villageois d’Étoile. D’après l’étude de G. Senger, la vasque en marbre blanc de la fontaine du château de Parpaillon, décorée du blason des Poitiers, se situe aujourd’hui dans l’église.L’inscription sur le clocher correspond à la devise d’Étoile "non licet omnibus" (Il n'est pas permis à tous).