
La rivière de Divonne, qui prend le nom de la Versoix en passant la frontière franco-suisse, fut une source énergétique ininterrompue du Moyen-Âge jusqu’au XXe siècle. Elle alimentait des battoirs à chanvre, moulins à grains, marteaux de forge pour une production essentiellement locale, mais servait aussi des activités à caractère industriel comme la production de papier. Aménagée tout le long de son cours, depuis Divonne jusqu’au Léman, la rivière du XIXe siècle «alimente, à travers un réseau de canaux de près de 3 kilomètres de longueur, une vingtaine d’établissements à hauteur de Divonne» (B. Frommel, 2005). Les biefs industriels ont notamment alimenté l’importante industrie papetière du XIXe siècle.