
Tout commence en l’an mille, une dizaine de moines bénédictins de l’abbaye de Redon sont envoyés sur le territoire de « Lampridic ». Ils y construisent un monastère qu’ils placent sous la protection de Saint-Gildas. Deux siècles après, l’abbaye est devenue un lieu de pèlerinage important et donne son nom au bourg qui s’est construit autour de ses bâtiments. L’édifice d’origine étant trop petit pour accueillir les pèlerins, les moines bâtissent en une vingtaine d’années l’église Abbatiale que l’on peut admirer aujourd’hui.
Prenez le temps de contempler ses vitraux réalisés en 2009 dans le cadre d’une commande publique. D’où viennent ces visages ? Ces figures d’enfants proviennent de travaux de Désiré Bourneville, qui portent principalement sur le diagnostic des maladies mentales chez les enfants. Des clichés d’enfants pris il y a plus d’un siècle, enfants malades, enfants enfermés. Une fois les photos cliniques scannées, Pascal Convert a décidé que les yeux seraient fermés, que les visages seraient légèrement relevés et que tout ce qui renverrait à l’asile et à la médecine comme les toises, s’effaceraient. A ce premier temps de retouche, a succédé celui du passage à la sculpture, qui a restitué des volumes, puis celui du moulage et de la fonte du cristal par le verrier, qui lui a conservé ces volumes en les inversant. Il a fallu ces transformations et ces transmutations pour métamorphoser les clichés médicaux du psychiatre en vivantes apparitions.