Au hasard des chemins, croix et fours à pains ponctuent la balade dans la campagne drefféenne. Cinq fours restaurés trônent dans la commune dont deux dans les villages de Pernel et Boland. Autrefois, chaque famille avait son jour de boulange. Une poignée de paille enflammée embrasait les bourrées et, lorsque la brique réfractaire devenait blanchâtre, c’était le signe que le four avait atteint la température souhaitée. Les braises étaient alors raclées à l’extérieur, les pâtons prestement extirpés des rinchauds (petits paniers) puis introduits dans la gueule du four. La cuisson terminée, la maitresse de maison y enfournait pâtisseries ou cochonnailles. Avec la multiplication des boulangeries et les commodités du transport, les fours tombèrent en désuétude. Lieux de convivialité autrefois, ils le restent aujourd’hui grâce à quelques Drefféens, passeurs de tradition, qui perpétuent encore ces gestes millénaires.