
Une croix de granit noir local, XIIIe siècle, d'une hauteur de 4 m, est le seul témoin de l'emplacement de Rosko-Goz (le vieux Roscoff en breton), site primitif de la ville. Elle présente un socle cubique, un fût à pans et un chapiteau recevant une croix ornée d'un crucifix surmonté d'un ange et, au revers, une Vierge à l'enfant sous un dais.
Souvent ravagé par les Normands et les Anglais au cours des siècles, le petit village de Rosko-Goz, port de pêche et d'escale à l'abri de Roc'h Kroum, était chaque fois reconstruit par les habitants qui reprenaient alors leurs activités. La destruction du village par le feu lors d'une incursion anglaise, l'ensablement du port et l'augmentation du tonnage des navires incitèrent les roscovites à se déplacer vers l'est, à partir de la fin du XIVe siècle.