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Charrau de Chansin

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Après un deuxième tournant en épingle et quelques dizaines de mètres avant le troisième tournant en épingle, nous essayons de na pas « rater », sur notre gauche, l'entrée du vieux Charrau de Chansin.
Un petit mot d'explication d'abord au sujet de « Chansin ». Jusqu'à la fin du 19ème siècle, Chansin n'apparaît nullement comme nom d'un hameau. La carte de Vandermaelen (1846-1854) ne mentionne d'ailleurs aucune habitation aux abords du pont sur le Bocq (qui existe de longue date). Chansin désignait plutôt les campagnes situées entre Durnal et le hameau actuel. D'où vient le nom ? Il s'agirait d'un toponyme purement rural désignant des terres agricoles. Ce serait dans ce cas un simple dérivé de «campus», dérivant par exemple du «campicinus» (petit champ), cité par Jean-Jacques Jespers.
Voilà donc pour Chansin"¦Le charrau est quant à lui un terme fréquent dans notre région. On connaît le Charrau d'Evrehailles et le Charrau de Leffe. Le charrau (ou Tchérau) est un terme wallon qui trouve son origine dans la latin «carrus» - le char -. Son étymologie montre qu'il s'agit d'une voie charretière, d'une voie carrossable, susceptible d'être empruntée par des charrettes lourdement chargées. Dans notre région, le charrau est toujours un chemin à forte déclivité, généralement empierré, à l'assise dure et rocheuse, qui permet la circulation de convois lourdement chargés. Vu du point de vue de l'historien, la plupart de nos charraux ont malheureusement été adaptés aux exigences de nos bolides modernes et il est bien difficile de retrouver dans la «côte d'Yvoir» actuelle les formes de l'ancien charrau"¦ Tel n'est pas le cas à Durnal: voici un vrai charrau bien conservé dans sa forme brute primitive. Peut-être, n'est-il pas très différent de ce qu'il était il y a trois cent ans ! Nous le devons au fait que les anciens municipalistes de Durnal eurent la bonne idée, au début du 20ème siècle, de choisir un autre tracé (un peu moins pentu"¦) pour la route moderne de Chansin.
Chemin historique s'il en est"¦ le chemin n°5 mérite bien son nom dans la mesure où il passe bien par les campagnes de Chansin. C'est la voie par laquelle se faisaient les liaisons Nord-Sud traversant le Bocq au pont des Bas-Stiès. Cette voie de communication apparaît sur les premières cartes de notre région. Avec son prolongement par la rue Saint François, puis par la rue du pays de Liège, elle est considérée par Roger Cochard comme l'une des voies de communication les plus anciennes de Durnal.
Remarquons encore que le chemin n°5 ne s'arrêtait bien sûr pas ici, au croisement de la route moderne de Chansin"¦ Il se poursuivait en ligne droite vers le pont sur le Bocq. Aujourd'hui encore, à droite du jardin de la maison située dans le tournant en épingle, on peut retrouver la trace du chemin dont l'assise est toujours publique et dont la réhabilitation permettrait aux promeneurs d'éviter la dangereuse épingle de la route moderne...
Que rencontrait-on sur cette voie de communication au 18ème siècle ? Peut-être pas une circulation très fournie. Il faut en effet se rappeler que cette partie de la vallée du Bocq n'a pas connu sous l'ancien régime une activité «industrielle» aussi intense que la partie en aval, entre Yvoir et Bauche (avec ses 12 forges"¦). On exploitait bien sûr quelques petites carrières pour construire les habitations du village mais celles-ci étaient sans doute de préférence plus proches des noyaux villageois ou des hameaux. Avec le 19ème siècle, la situation change totalement, le développement des carrières de grès et de petit granit donne un nouveau visage au « Bocq Moyen ». Les pierres du Bocq sont appréciées tant dans leur version «grès» (ce sont notamment d'excellents pavés de revêtement routier) que dans leur version «pierre bleue», «petit granit d'Yvoir». Ces dernières pierres sont très recherchées pour leur valeur décorative et leur qualité architectonique, notamment dans l'édification des grands bâtiments publics de la Belgique naissante.
Dans ces années 1860-1880, les carrières se développent donc mais à la différence de l'utilisation purement locale à laquelle la pierre avait été confinée jusque là, il s'agit maintenant d'exporter ces matériaux à plusieurs dizaines de kilomètres, voire centaines de kilomètres de distance ! La révolution industrielle, c'est aussi la révolution des moyens de communication. La construction du chemin de fer va répondre à ces besoins nouveaux, en particulier sur Spontin où la grande carrière semble avoir été en exploitation dès la première moitié du 19ème siècle. L'existence du chemin de fer va elle-même faciliter l'exploitation de nouvelles carrières, en particulier en aval de Spontin. La société qui exploite la carrière des Nutons, par exemple, est créée en 1900, au moment où le projet de chemin de fer est déjà bien lancé. Les fondateurs de la société (dont Edmond Capelle) partent de zéro : il n'y avait là auparavant aucune carrière. Une chose est sûre: le lobby des carriers, mené par Edmond Capelle, va travailler dur pour obtenir l'établissement de la ligne 128. Ce sera le combat des années 1880 à 1900"¦
Nous empruntons donc courageusement le charrau qui va nous ramener vers Durnal. Dans la montée, avant la sortie du bois, nous pourrons « admirer » quelques vestiges d'anciennes carrières"¦

Infos techniques

Ce poi a été mis à jour le : 01/01/1970
30 Rue du Baty de Crock
5530 Yvoir
Lat : 50.3276Lng : 4.97794

Profil altimétrique

Auteur de la donnée

Image calvin-the-dog
proposé par calvin-the-dog
RUE DU BOUCHAT 8B 5530 Spontin Belgique

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