Le nom d'Herleuvau serait lui aussi très ancien: il rappellerait un personnage de l'époque franque répondant au nom d'Herlo et sans doute propriétaire du lieu. Ce serait donc le Val d'Herlo. Des textes et des cartes du 17ème et du 18ème siècle mentionnent clairement l'existence de plusieurs habitations à cet endroit.
Lorsque la rue amorce sa remontée, nous laissons sur notre droite la route conduisant à la ferme Carton, parfois appelée encore, ferme des Carmes, car elle fut jadis propriété de cet ordre religieux. Cette route permet aussi de rejoindre la route de Crupet. Quelques mètres plus loin, sur la gauche, aboutit le chemin n°20 que nous avions quitté par le tourniquet"¦ Nous poursuivons sur la rue d'Herleuvau; sur notre gauche, nous sommes dominés par la masse des bâtiments modernes de la ferme Marteau qui existait déjà au début du 19ème siècle. Un sentier vicinal, aujourd'hui supprimé, conduisait, par une très forte pente, jusqu'à cette ferme. Les Durnaliens baptisèrent ce sentier, au 19ème siècle, le «Tienne Massart», en souvenir d'un fait-divers tragique qui se déroula ici en 1807. La famille Massart vivait alors pauvrement à Durnal. Le 6 mars 1807, poussé sans doute par la misère, quatre hommes de la famille veulent forcer le riche propriétaire de la ferme à leur révéler où il cache son magot. Devant son refus, ils le tuent. Nous sommes sous le régime impérial français. Les «pouyus-bonnets d'Ciney», (les gendarmes à cheval) ont tôt fait de mettre la main sur les coupables qui, le 13 novembre 1807, sont exécutés en place publique à Namur. Il se dit parfois que le magot serait resté bien longtemps encore caché sous les toits de la ferme Marteau car son propriétaire initial serait décédé en 1819, sans héritier"¦
Plus haut encore sur la rue d'Herleuvau, nous laissons sur notre gauche, la rue «Fontaine de Gore» et nous aboutissons à la route de Crupet.