Durnal ne fut reconnu comme paroisse et comme commune que vers la moitié du 19ème siècle (respectivement en 1846 et 1850). Avant ces dates, Durnal était un gros hameau dépendant, sous l'ancien régime, de la puissante seigneurie de Spontin, puis de la commune de Spontin. Avant 1794, certaines parties du territoire relevaient de la Principauté de Liège, d'autres des Pays-Bas Autrichiens. De même, deux paroisses "desservaient" Durnal: Jassogne (aujourd'hui un tout petit hameau entre Crupet et Assesse, dont l'église n'existe plus) et Spontin. Malgré ce statut secondaire, Durnal constituait déjà au 18ème siècle une communauté importante. Lors de l'opération de partage des biens communaux décrétée par l'Impératrice Marie-Thérèse, en 1779, la communauté de Durnal compte 61 chefs de famille (contre seulement 24 à Spontin) et bénéficie à ce titre d'une assemblée spécifique, indépendante de celle tenue à "Spontin-Centre". Aujourd'hui encore, Durnal, avec ses 812 habitants (en 2006), reste l'un des villages les plus peuplés de l'entité d'Yvoir.
Notre balade commence face aux écoles et au Monument aux Morts de 1914-1918.
Les écoles furent construites en 1857. La jeune commune n'était pas riche et les subsides peu importants: le bâtiment fut construit "à l'économie": de simples briques et une absence quasi totale de décorations inutiles. Par la suite, l'école connut plusieurs phases d'agrandissement. Aujourd'hui, l'école communale de Durnal est un établissement scolaire dynamique au coeur de la vie communautaire du village.
Le Monument aux Morts (1919) est surmonté de l'inscription "Spes Mea Deus". "Mon espoir est dans le Seigneur" est la devise de la famille Capelle. Cette famille, originaire de Flandre Occidentale, s'établit à Durnal, au 19ème siècle, suite à un mariage. Elle donna trois bourgmestre à l'ancienne commune de Durnal. Edmond Capelle fut bourgmestre de 1888 à 1921. Entrepreneur et grand bâtisseur, il anima le lobby qui permit, au début du 20ème siècle, la construction de la ligne de chemin de fer Ciney-Yvoir. Son sang-froid permit aussi d'éviter à Durnal le martyr que subit Spontin en août 1914.