
Jean-Baptiste Corot [1796-1875]
Ayant remporté un véritable succès avec ce tableau, original dans son œuvre, Corot allait être aussitôt sollicité par les marchands qui se disputaient des reprises de ce sujet.
Jouant avec génie de la désolation de ce paysage vide et dénudé, orientant toute la dynamique de la composition et la touche de son pinceau de la droite vers la gauche, dans le sens du vent justement, Corot crée un véritable spectacle, dont les acteurs principaux sont les arbres tordus par les rafales, qui semblent prêts à tomber sur une femme courbée qui avance sur le misérable chemin de terre. Ne cherchant pas pour autant à sombrer dans le drame ou la noirceur, il rompt volontairement avec les « brumes argentées » de ses souvenirs, en jouant sur des blanc, des gris et des bleu très clairs dans le ciel et sur des marron et jaune plus chauds que d’ordinaire pour la partie basse de sa composition.