Les mousses des écorces des arbres
Description
L’écorce des arbres vivants est un support pour certaines mousses, dîtes épiphytes ou corticoles. Ces mousses se nourrissent d’eau de pluie et de gaz carbonique et sont donc indépendantes de leur hôte pour ces ressources. Les troncs des chênes présents sur le chemin de balade, présentent des plaquages de mousses particulièrement riches en espèces.
Infos techniques
Profil altimétrique
Informations complémentaires
Focus sur quelques mousses et hépatiques corticoles
Parmi les mousses, les hépatiques sont soit composées d’une simple lame foliacée (hépatiques à thalle) soit constituées d’un axe muni de petites feuilles rondes disposées de part et d’autre (hépatiques à feuilles). Il est possible d’observer plusieurs de ces hépatiques sur les troncs des arbres.
La Frullanie dilatée (Frullania dilatata) est une hépatique à feuilles facilement reconnaissable à sa couleur pourpre-noirâtre et ses micro-tiges feuillées densément plaquées sur l’écorce. Elle peut être confondue avec la Radule complanée (Radula complanata), présente aussi sur le site, qui lui ressemble beaucoup, mais cette dernière a toujours une couleur vert clair et des feuilles rondes plus larges.
La Métzgérie furquée (Metzgeria furcata) est une petite hépatique à thalle dont la lame foliacée verte translucide est étroite et ramifiée. Elle peut former des placages importants sur les arbres ce qui facilite sa détection.
Parmi les mousses plus traditionnelles (tiges munies de feuilles disposées tout autour), les Orthotrics se présentent sous forme de petites touffes de tiges feuillées étalées après une pluie mais appliquées contre la tige par temps sec. Ici, vous pourrez observer l’Orthotric de Lyelli (Orthotrichum lyellii), le plus robuste d’entre eux, avec des tiges pouvant atteindre 4 cm de longueur ; grâce à une loupe ou une bonne vision, vous pouvez apercevoir une fine poussière de couleur marron sur les feuilles, composées de micro-bâtonnets servant d’organes de dissémination de la mousse.
La mousse Cryphaea heteromalla se reconnait à ses amas de tiges fertiles composées de rameaux dressés perpendiculairement à l’écorce avec de courtes ramifications munies de capsules bourrées de spores. Cette espèce semble en extension en région.
L’Hypne cyprès (Hypnum cupressiforme) forme des tapis denses de tiges entremêlées sur les troncs des arbres. Les tiges peuvent mesurer de 5 à 10 cm de longueur. On la reconnait à son aspect un peu brillant, sa couleur d’un vert-jaunâtre et les feuilles du bout des tiges recourbées en crochet (bons yeux). Cette espèce, très fréquente, est capable d’occuper tous les habitats sauf les plus humides et se retrouve en forêt sur tout type de support.
Un partenariat entre le Département du Loiret et le CBN du Bassin parisien pour améliorer et promouvoir la connaissance de la flore départementale
Dans le but de valoriser et de mieux prendre en compte la flore des sentiers de randonnées et plus largement celle du territoire du Loiret, un partenariat s'est constitué entre le Département et la délégation Centre-Val de Loire du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.
Ces deux structures travaillent depuis de nombreuses années en étroite collaboration, entre autres pour allier entretien des emprises routières végétalisées et protection de la flore, et depuis 2015 sur les sentiers de randonnée. L'objectif de ce dernier axe est notamment de souligner auprès des promeneurs les richesses botaniques que recèlent les nombreux circuits qui parsèment le département.
