Végétation aquatique de l’étang du Puits
Description
Davantage connu pour sa diversité ornithologique, le parc naturel départemental de l’étang du Puits n’est pas en reste côté flore. La queue de l’étang est idéale pour observer une végétation aquatique souvent méconnue. Focus sur quelques espèces présentes sur le site.
Infos techniques
Profil altimétrique
Informations complémentaires
Descriptions de quelques macrophytes
Un macrophyte est une espèce végétale aquatique ou amphibie visible à l’œil nu. Il peut s’agit de flore vasculaire (telle que les plantes à fleurs), de bryophytes, communément appelées mousses (dont certaines sont aquatiques) ou d’algues.
Deux espèces de Potamots sont présents sur le site. Elles ont des inflorescences caractéristiques des potamots : des épis de plusieurs centimètres de longueur portés par un pédoncule, et érigés à la surface de l’eau en période de floraison et fructification. Ainsi, bien que ces espèces aient toutes deux des feuilles complètement immergées, il est possible de les repérer à certaines périodes de l’année.
Le Potamot à feuilles luisantes (Potamogeton lucens) : en régression, cette espèce est disséminée dans les plans d’eau, canaux et rivières du Loiret. Les feuilles, entre deux eaux, sont immergées, mais jamais très loin de la surface. Elles sont translucides.
Le Potamot à feuilles perfoliées (Potamogeton perfoliatus) est une espèce patrimoniale déterminante de Znieff (Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique). Ses feuilles plus ou moins ovales, toutes immergées, semblent traversées par la tige centrale, (d’où son nom de perfoliées). Les feuilles sont dites embrassantes : elles s’enroulent autour de la tige.
La Grande naïade (Najas marina) est présente de manière dispersée dans le Loiret, préférant les eaux plutôt calmes des plans d’eau et canaux. Fixée au fond de l’eau, elle n’est visible que lorsqu’elle se détache du substrat, remonte et flotte. Elle est caractérisée par des feuilles larges, coriaces et fortement dentées.
La lentille d’eau à plusieurs racines (Spirodela polyrhiza), s’observe flottant à la surface de l’eau. Elle se différencie des autres espèces de lentilles (avec de bons yeux ou une loupe) par la présence de plusieurs racines sur sa face inférieure. C’est la plus grande lentille de la région (elle mesure de 4 à 10 mm de diamètre). On la retrouve surtout dans les grandes vallées - vallée de la Sauldre dans le cas présent - et dans les canaux associés.
Zoom sur les Characées
Les Characées sont des algues vertes dont l’originalité réside dans l’importante différenciation de leur appareil végétatif et dans la structure complexe de leurs organes de reproduction. Ainsi, leur trouver une place dans la classification du vivant n’a pas été simple, et les Characées ont pu être confondues avec des plantes à fleurs par le passé.
Les Characées sont constituées d’une succession de nœuds, d’où partent des ramifications, et d’entre-nœuds (apparenté à une tige).
Ces algues peuvent former des herbiers denses, et sont principalement inféodées aux eaux stagnantes. Ce sont des espèces très sensibles à la modification de leur environnement ce qui en fait de bons bioindicateurs.
Un partenariat entre le Département du Loiret et le CBN du Bassin parisien pour améliorer et promouvoir la connaissance de la flore départementale
Dans le but de valoriser et de mieux prendre en compte la flore des sentiers de randonnées et plus largement celle du territoire du Loiret, un partenariat s'est constitué entre le Département et la délégation Centre-Val de Loire du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.
Ces deux structures travaillent depuis de nombreuses années en étroite collaboration, entre autres pour allier entretien des emprises routières végétalisées et protection de la flore, et depuis 2015 sur les sentiers de randonnée. L'objectif de ce dernier axe est notamment de souligner auprès des promeneurs les richesses botaniques que recèlent les nombreux circuits qui parsèment le département.
