
En haute montagne, la rigueur du climat empêche les arbres de pousser : on n’y trouve que pelouses et arbustes rabougris. Mais le pin à crochets parvient à vivre juste en deçà de cette zone. Ce survivant des périodes glaciaires est si résistant qu’il peut devenir presque millénaire. La région du Néouvielle, siliceuse, exposée au sud, bien ensoleillée lui est si favorable qu’il peut y vivre en bouquets jusqu’à 2 700 m, constituant les seuls ombrages de ce site. S’il a l’air parfois bien malade, c’est que son bois se décompose très lentement et que l’arbre mourant peut demeurer longtemps debout. Quant aux crochets qui lui donnent son nom, ce sont de petites saillies qui se trouvent sur les écailles de ses cônes.