Le petit cimetière de Saint-Sauveur-des-Pourcils aujourd’hui si paisible révèle une histoire riche et mouvementée : des noms de familles de religion catholique, orthodoxe, protestante, juive et musulmane sont inscrits sur les tombes. Cette pluralité religieuse s’explique en partie par la venue d’une main d’œuvre étrangère au XXe siècle lors de l’exploitation des mines de plomb argentifère et de cuivre dans le hameau voisin de Villemagne. La période trouble de la Seconde guerre mondiale a amené une femme juive et ses enfants à se réfugier dans les environs. Les tombes musulmanes sont les témoins de la période pendant laquelle un camp de Harkis était implanté dans la région après la guerre d’Algérie. Ces anciens militaires, alliés des troupes françaises, étaient employés par les Eaux et Forêts pour travailler au reboisement de l’Aigoual.