
Au début du XXe siècle, avec le déclin de la soie, les mûriers n'étaient plus utilisés et autour d'Aumessas de grandes plantations de pruniers les ont remplacés. L'apogée de la culture fruitière se situe entre 1930 et 1965. Grâce à la ligne de chemin de fer, les fruits étaient expédiés rapidement vers les villes. M.M. se souvient « On cultivait beaucoup de prunes autour d'Aumessas. En 30, on a arraché les mûriers et planté des pruniers sur les traversiers. Les hommes s'occupaient de la culture et du ramassage, les femmes emballaient les fruits : c'est un travail délicat car la prune est fragile. Il faut la manipuler avec précaution afin de garder la fine pellicule blanche qui l'enrobe, appelée « fleur ». Elles les rangeaient dans des petites corbeilles qui s'encastraient. Le marché fini par s'effondrer, la concurrence avec de grandes exploitations plus compétitives et l'entrée du pays dans le marché européen, ne permettant pas à de petites exploitations familiales de subsister ».