Les murs des réservoirs du château dominent la rue éponyme. Ils servent toujours à alimenter les fontaines des jardins.
Initialement, 3 réservoirs en glaise furent construits en 1667, d’une contenance de 5 000 m3, puis furent remplacés en 1685 par 2 réservoirs de pierre.
Versailles étant construite dans un lieu où ne coule aucun cours d’eau important, les besoins en eau iront croissant, pour alimenter les jeux d’eau et fontaines du parc.
En 1663, une première pompe fut installée à l’étang de Clagny qui se situait dans le quartier Notre-Dame.
Puis à partir 1668, l’eau de la Bièvre fut utilisée.
En 1674, Pierre-Paul Riquet proposa de détourner une partie des eaux de la Loire, mais les relevés topographiques de l’abbé Picard montrèrent que le projet était irréalisable.
A partir de 1677, un réseau gravitaire (utilisant uniquement la force de la gravitation) fut créé, drainant un territoire qui s’étendra jusqu’en forêt de Rambouillet. Entre autres, les étangs de Saint-Quentin-en-Yvelines, de Saclay et de Hollande et le pont-aqueduc de Buc font partie de cette réalisation.
En 1685, fut mise en service la Machine de Marly qui pompait l’eau de la Seine. Mais son rendement étant plus faible que prévu, elle ne fut utilisée que pour alimenter le parc du château de Marly.
Enfin, Louis XIV décida de collecter les eaux de l’Eure en amont de Chartres, mais ce projet titanesque dut être abandonné, en 1688, à cause de la guerre de la ligne d’Augsbourg. Seul subsiste le premier niveau du pont-aqueduc de Maintenon.