Devant vous s'étendait jadis le Quartier des Potiers. Cette vaste zone de 6 hectares n'était pas seulement vouée à la production de céramique : on y trouvait aussi des forgerons et des artisans qui travaillaient l'os, ainsi que peut-être des artisans du verre et des teinturiers. Plus en dehors de la ville, l'activité artisanale partage l'espace avec les nécropoles.
C'est à partir d'Auguste (27 avant J.C. - 14 après J.C.) que la renommée de la céramique sigillée sagalassienne (une céramique à engobe rouge) s'établit. L'augmentation de la population et les relations nouvelles de la ville avec le reste de l'Empire expliquent cette prospérité. Les aristocrates locaux commencèrent alors à investir dans production de céramique, qui acquit alors un caractère industriel. Le Quartier des Potiers vit l'apparition de véritables manufactures à grande échelle. Cette céramique était exportée en-dehors de la ville. On a retrouvé des bouteilles de vins produites à Sagalassos en Asie Mineure, en Égypte et à Carthage.
Pendant six siècles, Sagalassos conserva intacte sa réputation de centre de production de céramique. Le secret de ce succès ? Le compromis entre une production à grande échelle et une fidélité aux répertoires de formes populaires dans la région. En d'autres termes : innovation et tradition.