Les fouilles de 2003 ont mis au jour cinq bâtiments d’habitation implantés perpendiculairement à la voirie antique dont la rue Goffaux reprend le tracé. C’est la première fois que l’ on a découvert et étudié une zone d’habitat aussi complète à Arlon.
Les différentes propriétés étaient séparées par d’étroites venelles permettant d’accéder à l’arrière des parcelles comme de coutume dans les petites villes de cette partie de l’ Empire. La proximité immédiate de la Semois n’a pas été sans effet sur le site. En effet, l’humidité constante du sous-sol a permis de conserver une série de vestiges que les archéologues ne rencontrent qu’occasionnellement. Outre 25.000 fragments de céramique, des matériaux d’origine organique (cuir, bois, végétaux divers) ont été découverts en abondance.
L’activité artisanale du quartier a été mise en évidence avec la découverte d’une quarantaine de foyers de forge dans les ateliers. Les plus anciennes traces d’activités observées sur le site remontent aux années 80 après JC. Les premières constructions en bois sont un peu plus récentes. Après l’abandon du quartier au IVe siècle, la Semois a repris ses droits en recouvrant les vestiges d’une épaisse couche de tourbe.
Par ailleurs, une surveillance du chantier en 2004 a encore permis de découvrir une petite cuve construite en matériaux de récupération.
Celle-ci contenait une tête féminine sculptée dans la pierre.