Des sondages de prospection ont révélé la présence de vestiges à l’emplacement d’un projet immobilier (Résidence Justine) rue de la Semois. En accord avec le promoteur, le Service de l’Archéologie a occupé le terrain durant trois mois, de fin mars à fin juin 2005.
La fouille minutieuse de cette parcelle a révélé le plan de cinq longues habitations implantées perpendiculairement à la voirie antique qui a également été dégagée. Son tracé est parallèle à la rue de la Semois actuelle.
Ces habitations, probablement occupées par de modestes artisans, ont été construites dès le IIe siècle. Chaque maison possède sa cave en façade de même qu’un petit hypocauste ou pièce chauffée. A front de rue, deux pièces étaient réparties de part et d’autre d’un couloir central.
Ce quartier évolue paisiblement jusqu’ à son incendie à la fin du IIIe siècle lors des troubles qui agitent l’Empire : l’usurpation gauloise et les raids germaniques. Toutefois, l’occupation du site s’est poursuivie durant le IVe siècle avec des bâtiments construits sur poteaux.