La chapelle Sainte-Marguerite

Accrochée à un versant schisteux dont ont été extraits les matériaux utiles à sa construction, la chapelle Sainte-Marguerite est précédée d’une rampe qui entaille le rocher. Cet intéressant édifice de style traditionnel a été fondé vers 1600 par le prévôt de La Roche, Georges de Waha-Baillonville. Le sanctuaire était autrefois accosté d’un ermitage dont la mention la plus ancienne remonte à 1638. La nef de trois travées est fermée par un chevet courbe. Les façades à chaînages en calcaire de remploi sont ouvertes par une porte à encadrement de calcaire formant un arc en plein cintre surmonté d’une niche et de fenêtres du même type. Le mur sud est, pour sa part, formé par le rocher. Le sanctuaire est protégé par une toiture d’ardoises et de cherbins, de grandes ardoises aux contours partiellement arrondis, un matériau typique de la région. Elle est coiffée d’un clocheton à l’ouest, terminé par une flèche et une croix en fer forgé. Sur cette toiture, l’essentage des ardoises dessine une croix. L’essentage est une caractéristique architecturale qui allie l’aspect décoratif à l’utilitaire. Cette pratique consiste à recouvrir les façades d’ardoises qui, parfois, peuvent former des motifs comme c’est le cas ici. Le but était de protéger le bâtiment des intempéries et de lui offrir un bouclier thermique qui limite les pertes de chaleur vers l’extérieur. À l’intérieur, la chapelle présente un beau pavement en dalles de schiste et un autel en maçonnerie dans lequel est inséré un portillon mouluré du XVIIe siècle.

Classement comme monument le 22 février 1951