






À l’époque, on empruntait la rue des tanneries pour rejoindre les ateliers des tanneurs, situés dans l’allée des Marronniers, ou après le pont de bois, dans le hangar situé à gauche de l’ancien hôpital. Malgré ce que l'on pourrait être tenté de croire, le pont de bois existe depuis 1850, et il est plus récent que le "pont de pierre" qui se dresse juste en face.
En-dessous s’écoule le Salon, un affluent de la Saône qui prend sa source à Culmont en Haute-Marne et se jette dans la Saône à Autet.
Cette rue et son pont ont fait l'objet d'un tournage de cinéma pour le film "Je suis vivante et je vous aime" de Roger Kahane, sorti en salle le 30 décembre 1998. Au casting figuraient Jérôme Deschamps, Agnès Soral, Olivier Gourmet...
En s'aventurant au bout de la rue des Tanneries, vous débouchez sur l'allée des Marronniers. Elle fût durant de nombreuses années le lieu privilégié des festivités chanitoise, voire bien au-delà, dans le cadre de la grande fête de la Saint-Christophe. La maison au bout de l'allée, à gauche, était le café de la gare. Il était populaire notamment à l’époque où la gare, toute proche, était encore active. Il se murmure encore aujourd'hui que le lieu connu, durant un temps, la projection clandestine de films de charme.
On estime l’origine des premiers tanneurs entre le XIVe et le XVe siècle. Chaque famille de tanneurs avait dans sa maison son atelier particulier. Depuis toujours, le tan (poudre utilisée pour la transformation des peaux et des cuirs) était préparé à partir de l’écorce de chêne provenant des forêts de Champlitte.
Le commerce de cuir était réputé dans le département et ceux limitrophes.
La construction des tanneries, elle, date de 1820. De 1820 jusqu’à la fin de 1930, les tanneries de Joseph Caisel et d'Ernest Caisel eurent une très grosse activité. Elles employèrent 25 à 30 ouvriers chacune. L'un d'eux était un certain Albert Demard...