La tour de Nandrin

Au cœur du village et autrefois ceinturée de douves, la tour de Nandrin aurait été construite dans les premières années du XIVe siècle. Elle était alors le siège de l’avouerie de Nandrin. La seigneurie appartenait à la collégiale Saint-Paul de Liège. Cette dernière confiait à un laïc la tâche de la représenter en justice devant les instances non religieuses. C’est le travail de l’avoué. Cette charge est successivement passée entre les mains des Corswarem, des Hoen, des Soumagne ou encore des Woot de Trixhe. Aujourd’hui isolée, cette tour était un donjon qui, à l’époque, était flanqué de deux pavillons ajoutés au XVIIe siècle, qui étaient eux-mêmes précédés de deux petites tours carrées. Le tout formait un plan en U délimitant une cour accessible par un pont-levis. Seule partie conservée de nos jours, la tour, de base carrée, a été bâtie en moellons de calcaire. Elle compte quatre niveaux sur des caves partiellement enterrées qui ont conservé leurs voûtes en berceau. Les façades sont larges d’une dizaine de mètres et sont limitées par des chaînes d’angle. Elles sont percées de diverses baies parmi lesquelles des arquebusières, des meurtrières, des baies cintrées ou encore des baies à linteau en mitre. L’ensemble est coiffé d’une toiture d’ardoises à quatre pans surmontée d’une girouette. La tour a fait l’objet d’une restauration exemplaire en 1976, époque où un bâtiment contemporain bien intégré a été ajouté à ses pieds. À côté, la ferme de la Tour a été bâtie par l’avoué Arnold de Soumagne en 1697.

Classement comme monument le 1er août 1933