Dans les ruelles sinueuses du centre historique se trouvait autrefois un couvent. En 1629, sept soeurs venues de Limbourg et de Philippeville y fondèrent une maison. Elles achetèrent en tout 9 habitations attenantes les unes aux autres.
L’entrée principale du couvent se trouvait sans doute à gauche de la fausse porte ouvrant sur la ruelle qui longeait jadis l’église.
En 1669, le couvent comptait 42 religieuses et possédait un pensionnat florissant dans lequel on instruisait et éduquait les filles dans la foi catholique. Elles y apprenaient à lire, à chanter, à jouer de la mandore (instrument de musique à corde), à tenir des comptes,…
Après la fin de l’Ancien Régime et l’annexion à la République française, le couvent fut supprimé et les bâtiments démolis en 1798. De cette époque, on peut seulement encore distinguer une ouverture dans le mur du couvent qui donnait sur la petite cour du quartier du père récollet, il s’agit de l’actuelle porte d’entrée de notre jardin.
Malheureusement, il ne subsiste aujourd’hui plus aucune autre trace de leur présence sur les chemins que les religieuses empruntaient au cours du XVIIème siècle. Si l’on fouillait dans l’ancien cimetière qui est aujourd’hui le jardin du presbytère de Couvin, peut-être y retrouverait-on encore des ossements.