

Bien niché dans une crique au pied des maisons d’Ar Ru Locqueltas, le petit port de Bouguezen n’en demeure pas moins soumis aux puissantes houles du sud-ouest.
Le vieux treuil rouillé témoigne d’un temps où les bateaux pouvaient être mis au sec pour l’hivernage directement depuis cette cale.
Le site est désormais très apprécié des randonneurs, qui trouve à mi-chemin entre Lampaul et la Pointe de Pern un site idéal pour faire une pause. Les abords sont aussi très prisés des plongeurs par la présence d’épaves et une biodiversité marine remarquable.
Les îles de la mer d’Iroise offrent des paysages somptueux qui jouissent d’une reconnaissance nationale et internationale. Partie intégrante du Parc naturel régional d’Armorique (PNRA) et du Parc naturel marin d’Iroise (PNMI), ce territoire s’est d’ailleurs vu attribuer en 1988 par l’Unesco, le label de réserve de biosphère.
Initiée en 2008, d’abord sur l’île d’Ouessant par le CEMO, la démarche de collectage vise à rassembler un maximum de photographies anciennes relatives aux îles de l’Iroise, avec le concours des habitants. Au début de l’année 2008, le CEMO avait ainsi lancé un appel au prêt de photographies anciennes, auprès des ouessantins, sur le thème des paysages. Après quelques mois de collectage, ils avaient rassemblé une centaine de clichés – souvent des cartes postales anciennes – parmi lesquelles avaient été sélectionnées 24 photos. Avec le concours des enfants scolarisés sur l’île, ils ont ensuite procédé aux reconductions photographiques pour présenter l’exposition « Ouessant d’hier et d’aujourd’hui » dans les locaux du CEMO, de juin à septembre 2008. Ce principe de la reconduction permet une comparaison diachronique souvent très pertinente entre une photo ancienne et son pendant actuel, pris depuis un même point, selon le même cadrage et si possible avec la même focale. Quelque peu surpris par le succès de l’exposition, visitée et appréciée par beaucoup de ouessantins et par les touristes en villégiature sur l’île, ils ont ensuite décidé d’éditer un catalogue de l’exposition. Paru en 2009, celui-ci préfigura ce qui deviendra la collection des Cahiers du CEMO. Réédité à trois reprises, ce premier opus constitue toujours à l’heure actuelle le bestseller de la collection, dix ans et huit numéros plus tard.